DWIGHT YOAKAM

Buck Owens, Johnny Horton, Johnny Cash, Merle Haggard, mais aussi les Byrds, les Beatles…voici les principaux artistes qui influencèrent celui que le Time Magazine surnomma " l'homme de la renaissance ".
Né le 23 octobre 1956 dans le Kentucky, un pays rural et minier, qu'il quitte pour Colombus - Ohio -, Dwight Yoakam s'imprègne très tôt de Gospel et de country-music-folk; il abandonne l'université aux alentours de 1977 pour une carrière dans la musique à Nashville mais son heure n'est pas venue à Music City. Il part alors en Californie où se développe une scène plus ouverte de la country, au cow-punk, sorte d'alternative-country proche de ses goûts. Il conquis petit à petit les fans de roots-rock de la région de Los Angeles.
Sa rencontre avec Pete Anderson (guitariste/producteur) en 1982 va tout changer ; c'est le début de son premier enregistrement, un mini LP. Il s'intéresse alors à des artistes comme Joe Ely, Los Lobos, Lone Justice et assure leur première partie. DY devient le fer de lance de ce qu'on appellera plus tard le " Bakersfield sound " mélange de country-traditionnelle et de rock'n roll, implanté dans la ville du même nom.
Son succès encourage Warner/Reprise à sortir un premier album " Guitars, Cadillacs, etc, etc " encensé par la critique et les fans; nous sommes en 1986. Dwight et Pete, l'équivalent de Keith Richards et de Mick Jagger, conjuguent Rockabilly et country tout en mêlant fiddle (violon) old-time et guitare électrique, pas courant à l'époque ; l'album se vend à 2 millions d'exemplaires. Dwight se forge une réputation de plus en plus solide, au sein des amateurs de country, rockabilly, mais aussi de punk-rock.
L'Academy of country music le récompense du prix de " Top new male vocalist ". L'année 1987 voit le 2e album " Hillbilly Deluxe " tout à fait dans la lignée du premier opus : honky-tonk rapide et ballades.
Fidèle à ses racines, avec une démarche de rocker tout en gardant son stetson et ses bottes, Dwight veut donner de lui une image libre, indépendante, celle d'un cowboy moderne, " beau gosse ", une sorte d'Elvis de son temps.
En 1988 sort l'album " Buenas Noches from a lonely room " avec comme invités Buck Owens et Flaco Jimenez.. Le début des 90's voit la sortie de l'album " If there was a way " accompagné de Patty Loveless, Indigo Girls et confirme l'impact de Dwight Yoakam dans le cœur du public US mais aussi européen; si bien qu'il reçoit le Grammy du Meilleur chanteur, cérémonie à laquelle il se présente au bras de Sharon Stone. " This time " sort en 1993, qui se vend à 3 millions, avec les hits " Thousand miles from nowhere " et " Ain't that lonely yet " récompensé par un Grammy, puis sort un " Live " en 1995 ; et " Gone " mêlant cuivres mexicains et ambiance de la ville.
1997, DY sort un album de reprises " Under the covers " d'où il revisite les Beatles, les Stones, les Kinks, ou bien Roy Orbison en compagnie de Sheryl Crow, sa petite amie du moment.
Parallèlement DY mène sa carrière à Hollywood, où il tourne dans Red Rock west ( 1992 avec Nicolas Cage et Dennis Hopper), Roswell, Sling Blade ( 1996 de Billy Bob Thornton), Minus Man.
1998, sortie de l'album " A long way home", album très introspectif, bien composé, puis apporte sa collaboration à la compilation " Tribute to tradition " grâce auquel il obtient à nouveau un Grammy pour la meilleure collaboration. Année1999, DY compile ses meilleurs succès des 90's sur le cd " Last chance for a thousand years "avec des nouveautés dont le reprise du classique de Queen " Crazy little thing called love ", chanson qui fera la pub des Jean's Gap.
Entre temps DY est élu " Meilleur guitariste country " aux Gibson Music awards.
" Tomorrow's sounds today " parait en 2000, l'album est acclamé à sa sortie ; puis le surprenant " DY acoustic.net " plus tard retranscrit parfaitement tout le professionnalisme et la maîtrise de l'interprète. Novembre 2002 DY quitte sa maison de disque Reprise, année où Rhino-records en profite pour sortir la compilation de 4 cd's " Reprise Please baby". Le 5 juin 2003 DY se voit honoré au Hollywood Walk of fame ; il sort dans la foulé " Population me " chez Audium puis " Used records " une compilation très intéressante, de titres rares parus sur divers projets, montrant toute les facettes de DY, en compagnie entre autres de Deana Carter, du Nitty Gritty, Ralph Stanley, Heather Myles, reprenant Johnny Cash ou bien ZZ Top et même le titre Locomotion de Carole King, bien mieux que la version originale.
Côté cinéma Dwight est un acteur actif reconnu et surprenant, il tourne dans Panic Room en 2002 au côté de Jodie Foster, et se lance même réalisateur et co-scénariste du film South of heaven (2001) auquel il associe une belle B.O. Plus récemment il est présent dans les films Hollywood homicide (2003) mais aussi Trois enterrements (2005 de et avec Tommy Lee Jones) et Bandidas en charmante compagnie : Penelope Cruz et Salma Hayek.
Un " Very best of " paraît en 2004 et retranscrit bien le parcours de DY. Récemment " Blame the vain "(New west) est paru en 2005 mettant fin à la collaboration entre Dwight et Pete Anderson, album plus personnel, plus intimiste selon les critiques, cd qu'il produit lui même. La vidéo d'un live de 1989 est (ré)éditée en DVD : " Live from Austin, TX ".
2006 est une année phare pour Dwight, il fête ses 50 ans et ses 20 ans de succès en près de 20 disques parus sous son nom, sans oublier un grand rôle au cinéma et son retour en France depuis des années pour un concert unique fin-juillet.
Plus de 25 millions d'albums vendus, résolument Dwight Yoakam marque aussi bien la country que la musique internationale par son personnage, son style, sa voix si particulière reconnaissable entre mille, une véritable identité, voire une référence parmi la famille des plus grands artistes de country-music !

Bio: Jean Avril

 

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