DIXIE
CHICKS
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Home
Live
Fly
Wide open spaces
DVD
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Home ......sweet home
!
Les millions d'amateurs qui suivent le périple musical des Dixie Chicks, de Wide Open Spaces (1988) à Fly (1999), se réjouiront de voir le trio gagnant de la country aborder de nouveaux horizons, avec un album chaleureux et accueillant qui leur ressemble. Ecoutez attentivement Home, l'étourdissant nouvel album des Dixie Chicks (et leur premier opus pour leur propre label Open Wide Records), et vous serez pris par sa pureté et sa simplicité. Chaque titre est un hymne vibrant des Chicks à leurs racines musicales les plus profondes. Et chaque interprétation est le fruit du talent de trois jeunes femmes qui ont récemment développé leurs propres attaches. Les Dixie Chicks ont produit Home avec leur ami et fan de la première heure : Lloyd Maines, légende vivante du milieu musical texan, qui se trouve être le père de Natalie Maines. Celle-ci explique : " Tout cet album a un côté 'famille'. Nous l'avons enregistré chez nous au Texas. Nous nous sommes posées ici toutes les trois, et nous sommes toutes mariées à présent. Pas de doute, nous sommes bien dans notre nid ! C'était génial de travailler avec mon père, ici, au Texas. Nos albums sont un reflet de nous-mêmes, de notre situation présente : comment gérer une famille, comment trouver sa vraie place dans ce monde. " " Quand tu travailles avec des gens dont tu es aussi proche, tu peux tout dire ", ajoute Emily Robison. " On est en famille : Lloyd est comme un père, Natalie comme une sur pour moi. Difficile de se sentir mieux. On connaît Lloyd depuis si longtemps, c'était une vraie réunion de famille. " " Ce dont je suis le plus fière, je crois, c'est d'avoir co-produit l'album avec mon père ", poursuit Natalie. " Nous étions très impliquées dans la production des deux premiers albums, mais nous ne figurions nulle part comme productrices et d'ailleurs nous n'y tenions pas. Personnellement, je pense que Home est notre meilleur album à ce jour et surtout le meilleur en termes de son, grâce au travail extraordinaire de Gary Paczosa, qui a conçu et mixé l'album. Je suis fière de savoir que nous l'avons réalisé ici à Austin, juste nous, dans un petit studio qui ne paye pas de mine. " Martie Maguire confirme en riant que de l'extérieur, le studio en question était sans conteste assez modeste : " Une petite baraque en pierre au milieu d'un champ, mais avec un équipement technique fabuleux. La console appartenait autrefois à Elvis. " On sent que Home fait partie de ces albums enregistrés pour le plus grand plaisir de leurs interprètes, sans s'occuper des contingences commerciales. A vrai dire, Home est en quelque sorte le fruit d'un heureux hasard : les Dixie Chicks se sont retrouvées toutes établies au Texas après des années de tournées incessantes pour répondre à la demande de leur public. " Nous étions toutes de retour au Texas et nous avons commencé l'album dans l'esprit d'une démo ", explique Natalie Maines. " En studio, on a fait la musique qu'on avait envie de faire, sans direction préconçue. Au final, on s'est retrouvées avec un troisième album ! " Les deux premiers albums, au succès prodigieux, ont été enregistrés dans les plus grands studios de Nashville. Fidèle à son titre, Home commença à prendre forme dans le salon de Natalie avant de prendre vie au Cedar Creek Studio d'Austin. Ces répétitions " informelles " ont rapidement trouvé un élan et un son propres. " On a fait l'album dans une décontraction totale, sans pression aucune ", précise Martie Maguire. " Pour nous, il s'agissait plus de se remettre à travailler et à créer, après l'accouchement de Natalie. Nous nous sommes replongées dans certains styles musicaux qui avaient influencé nos débuts de musiciennes et de chanteuses, mais sans songer à plaire aux radios ou aux maisons de disques. Quand j'écoute l'album, ce que je préfère, c'est ce que nous avons fait sans nous prendre la tête, sans même vraiment avoir l'intention de nous en servir. Ça me fait chaud au cur de savoir que cet album plaît à des gens dont l'opinion compte beaucoup pour nous parce qu'au fond, c'est une aventure personnelle plus qu'autre chose. On a presque l'impression d'avoir fait cet album chez nous, au salon. " Les Dixie Chicks sont vraiment à l'aise sur Home. Elles y ont trouvé leur style : un son très harmonieux, avec un côté bluegrass bien marqué. Le trio fait de la musique d'abord et avant tout pour le plaisir. Le résultat, s'il n'est pas complètement traditionnel, évoque le son pur et intemporel des meilleurs albums d'Emmylou Harris dont on entend d'ailleurs la voix remarquable sur Godspeed (Sweet Dreams). Home plaira sans aucun doute aux fans de la première heure, mais il témoigne aussi d'une incroyable maturité, dans le choix des titres par exemple, et d'une belle évolution musicale qui permet à Natalie d'élargir sa palette expressive et dynamique. Il va sans dire que les deux surs (Martie et Emily) jouent elles-mêmes tous les passages au dobro, banjo ou violon (fiddle), et leur talent est encore mieux mis en valeur ici que sur les précédents albums. ***** Depuis Wide Open Spaces, qui fit des Dixie Chicks les superstars les plus prometteuses et les plus talentueuses de la country, le trio a réussi à attirer tous les publics avec une musique qui allie tradition et modernité. L'histoire du groupe débute à la fin des années 1980, lorsque Martie (fiddle et churs) et sa sur Emily (banjo, dobro et churs) s'associent aux chanteuses Laura Lynch et Robin Macy pour fonder les Dixie Chicks, clin d'il au classique de Little Feat : Dixie Chicken. Au début, le groupe fait la manche dans les rues de Dallas, acceptant pratiquement toutes les occasions de jouer devant un public. Peu à peu, les Chicks acquièrent une certaine notoriété régionale, et réalisent trois enregistrements pour des labels indépendants au début des années 1990 : Thank Heavens For Dale Evans, Little Ol' Cowgirl et Shouldn't a Told You That. Néanmoins au milieu des années 90, Emily et Martie décident de restructurer le groupe et de trouver une nouvelle chanteuse soliste. Entre alors en scène Natalie Maines, 21 ans, chaudement recommandée, et à juste titre, par son père, Lloyd Maines. Aujourd'hui encore, Emily Robison ne saurait insister suffisamment sur l'impact de Natalie sur le groupe : " Pour moi, il y a les Dixie Chicks avant et après Natalie. Le groupe d'avant la formation actuelle me semble complètement différent. C'était nos années d'apprentissage, c'était formidable, mais c'était une autre musique. Un groupe est la somme de ses parties. Nous avons gardé le nom, mais c'est à peu près tout. Nous nous sommes trouvées, nous avons trouvé notre musique en trouvant Natalie. " L'arrivée de Natalie allait s'avérer une aubaine créative et professionnelle pour les Dixie Chicks. En 1997, elles signent chez Monument (Sony) et sortent l'année suivante Wide Open Spaces, leur premier album pour un grand label. Une véritable percée puisque les ventes dépassent les 11 millions. Un record pour un premier album, dans toute l'histoire de la country. Une série de singles inoubliables aux riches harmonies se succède au sommet des hit-parades. Citons You Were Mine (chanson titre de l'album) et There's Your Trouble. Wide Open Spaces remporte le Grammy du Meilleur album country tandis que les Dixie Chicks reçoivent le Grammy de Meilleure prestation country en duo ou en groupe avec un/une chanteur/se pour There's Your Trouble. La Country Music Association (CMA) leur décerne le prix du Meilleur groupe vocal et le prix Horizon, et les aide à remporter celui des Nouveaux artistes country préférés aux American Music Awards. En août 1999 sort le très attendu Fly : après le coup d'essai, le coup de maître. Acclamé par le public ET la critique, Fly se place immédiatement n°1 dans les classements des ventes d'albums country ET Billboard Top 200, et il y reste pendant 36 semaines d'affilée. Les récompenses ne tardent pas à pleuvoir : deux Grammies (Meilleur album country ET Meilleure prestation country en duo ou en groupe avec un/une chanteur/se pour Ready To Run), le prix CMA d'Artiste de l'année, ainsi que les prix de l'Académie de musique country, de la Musique country britannique et de Billboard. Fly donne plusieurs singles retentissants : Ready To Run, Cowboy Take Me Away et Goodbye Earl, dont l'humour noir alimente la controverse. Comme Wide Open Spaces avant lui, Fly reçoit la très convoitée certification " diamant " de la RIAA (Association américaine de l'industrie du disque), décerné pour des ventes américaines de 10 millions d'unités. En fait, les Dixie Chicks sont le seul groupe féminin de tous les temps à détenir deux certifications " diamant " de la RIAA. Si la musique des Chicks tient à l'instrumentation traditionnelle de la country, elle sait aussi depuis longtemps toucher aussi les publics rock et pop. Charismatique sur scène, le groupe dégage un charme qui dépasse les limites d'un seul genre musical. En 1999, par exemple, les Chicks participent à la tournée Lilith Fair et se produisent aux côtés d'Eric Clapton, Keith Richards, Stevie Nicks et Chrissie Hynde à la soirée Sheryl Crow & Friends Live From Central Park. Leur propre tournée de promo de Fly, en 2000, est un succès retentissant et prouve, si besoin est, que les groupes de country peuvent remplir les stades. Drainant une foule éclectique et bigarrée, les Chicks bénéficient de la participation de leurs artistes favoris, dont Willie Nelson, Ricky Scaggs et Patty Griffin. La tournée est enregistrée pour une soirée " spéciale concert " sur NBC, qui se taille une belle part d'audience. Il s'agit de la plus grande réussite de l'année pour un groupe de country en solo. La même année, le groupe reçoit le prix CMA de l'Artiste de l'année Après une période de pause, loin des tournées et des studios, mais riche en expériences personnelles et en négociations professionnelles, les Dixie Chicks sont enfin de retour. Elles ont beaucoup de choses à nous raconter, à leur manière inimitable, et elles le font avec des chansons remarquables, de leur cru ou empruntées à d'autres, mais totalement ré-appropriées. Emily Robison ajoute au sujet de Home : " Cet album est un recueil d'histoires. Chaque chanson est une nouvelle page, mais le tout est très cohérent et nous ouvre de nouveaux horizons. Nous sommes très fières de ne pas refaire Wide Open Spaces ou Fly. Comme nous sommes dans le métier pour un bon bout de temps, nous devons oser prendre des risques et créer une musique qui peut bien s'avérer totalement différente de ce que nous avons fait jusqu'alors. Nous avons toutes de nouvelles histoires à raconter. "
A HOME (paroles et musique : Maia Sharp, Randy Sharp) MARTIE : " C'est une de mes préférées de l'album. Je sais ce que c'est que de vivre dans un foyer qui se défait. Je me souviens de la veille de mon déménagement, je traversais les pièces vides de la maison, celle qui devait être la chambre d'enfant, la cuisine où j'avais rêvé de grands dîners de famille. Quelle tristesse de savoir que tout cela ne se réaliserait jamais. Je connais la désolation d'une maison qui n'est pas un foyer. " NATALIE : " Maia Sharp a écrit cette chanson, avec son père, je crois. On ne la connaissait pas. Paul Worley, un des producteurs de nos deux premiers albums, nous a passé le CD. Ce titre sortait vraiment du lot. Nous voulons absolument rencontrer Maia. La chanson est tellement belle. " MORE LOVE (écrit par Tim O'Brien, Gary Nicholson) EMILY : " Martie et moi fréquentons les festivals bluegrass depuis toujours. A l'époque, les Hot Rize étaient notre pain quotidien. Je les adorais et quand Tim O'Brien les a quittés pour faire une carrière solo, que j'ai suivie par la suite. On a tous ses disques solo et en ré-écoutant cette chanson, le charme a agi de nouveau. On l'entend beaucoup au Texas parce que les radios texanes passent beaucoup ce genre de musique typiquement américaine. Je l'ai entendue il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs. " NATALIE : " Martie et Emily connaissent Tim O'Brien depuis toujours, parce qu'elles faisaient partie de la scène bluegrass. Martie est venue à une répétition avec le CD et j'ai tout de suite repéré More Love, peut-être à cause de l'état actuel du monde. Mais surtout, ça me fait penser à la situation en Irlande du Nord. Se battre au nom de la religion est pour moi totalement incompréhensible et contradictoire. " I BELIEVE IN LOVE (paroles et musique : Martie Maguire, Natalie Maines, Marty Stuart) MARTIE : " J'aime cette chanson pour sa simplicité. Tous les auteurs cherchent une nouvelle manière de parler d'amour. I Believe In Love ressemble à quelque chose qu'on a déjà entendu, mais les enchaînements harmoniques sont si extraordinaires qu'en fait tout a un son original. Nous avons interprété ce titre au téléthon 'L'Amérique : Hommage aux Héros' mais la chanson est née bien avant le 11 septembre. " EMILY : " J'avais rendez-vous chez le docteur et je ne pouvais pas me rendre à Austin le jour où Marty Stuart devait venir. J'habite à deux heures de route. C'était impossible. Ils ont écrit deux titres ce jour-là. Je suis un peu déçue de ne pas avoir vu Marty et aussi de ne pas avoir participé à l'écriture de ces deux fabuleuses chansons. " TORTURED, TANGLED HEARTS (paroles et musique : Natalie Maines, Martie Maguire, Marty Stuart) NATALIE : " C'est le deuxième titre que Martie et moi avons écrit avec Marty Stuart à Austin. L'idée lui était venue dans l'avion. Il est arrivé avec un certain nombre de paroles et nous sommes partis de là. Je ne sais plus au juste qui a fait quoi. Mais la chanson est vraiment bien. Charlie (le mari d'Emily) lui prédit un avenir de classique du bluegrass. Ça ne serait pas trop tôt ! C'est rare que des femmes écrivent un standard du bluegrass. " MARTIE : " L'idée originale vient de Marty. C'est un grand musicien, un parolier génial et une forte personnalité. Ce titre : le style, l'harmonie, s'est fait très vite. " LIL' JACK SLADE (musique : Emily Robison, Martie Maguire, Lloyd Maines, Teri Hendrix) MARTIE : " Slade dansait déjà sur notre musique avant même de naître. Un jour, il est venu voir sa maman au studio et s'est mis à danser comme un petit fou sur ce titre. Du coup, on le lui a dédié. " EMILY : " Dans la tradition bluegrass, tout album doit comporter un titre ou au moins un passage instrumental pour montrer de quoi on est capable. Un peu comme les solos de batterie dans les concerts de rock. " GODSPEED (SWEET DREAMS) (paroles et musique : Radney Foster) NATALIE : " Radney a écrit cette chanson pour son fils, quand il avait trois ans. Sa femme l'emmenait en France où elle partait refaire sa vie. Il a essayé de se battre pour changer la législation mais sans succès. Les gens croient souvent (parce qu'ils ne lisent pas les textes de pochettes correctement) que le titre est de moi et parle de Slade, mon fils. Désolée ! J'aurais pourtant bien aimé l'écrire. Emmylou Harris était sur la démo de Radney. En général, nos versions n'ont rien à voir avec les démos mais cette fois nous avons vraiment copié sa version. Emmylou est notre seule chanteuse invitée sur cet album. Sa voix est divine. Elle me donne des frissons. Nous avons joué notre version à Radney et à son fils, qui était en visite chez lui. C'était beau de voir le lien qui les unit. Le petit, enfin, il a neuf ans maintenant, écoute cette chanson tous les soirs avant de se coucher. " EMILY : " Sans doute parce que Natalie et moi avons toutes les deux des petits garçons, la chanson nous a profondément touchées. Nous sommes complètement dans le trip 'maman-maison-famille en ce moment ! Et c'est le genre de chanson douce qu'on s'imagine parfaitement chanter à ses enfants. " TOP OF THE WORLD (écrit par Patty Griffin) MARTIE : " J'ai entendu Patty interpréter cette chanson et j'ai adoré tout de suite. Je savais que Natalie pouvait faire ressortir le même type d'émotion. J'ai trouvé sympa de pouvoir utiliser un orchestre. Je crois bien que je n'avais pas lu de partitions depuis mes années d'université ! " EMILY : " Top of The World : Patty Griffin est toujours aussi impressionnante ! C'est pour moi le titre le plus différent de tout l'album. Je suis heureuse de l'avoir fait parce qu'il ouvre une nouvelle dimension. " NATALIE : " C'est probablement un de mes titres préférés, mais sur cet album mes préférences changent constamment ! " |